Rien ne sera plus comme avant.

Le choc financier de ces derniers mois est le symptôme supplémentaire d'un profond bouleversement socioéconomique entamé il y a deux décennies.

Mondialisation, nouvelles technologies, développement durable. Progressivement, émerge un nouveau modèle de société.

Il y a plus de 50 ans, l'économiste Peter Drucker écrivait :

"l'entreprise n'a que deux objectifs : le marketing et l'innovation".

Vu de votre entreprise, de votre secteur d'activité, de votre marché, exprimez et partagez sur ce blog votre analyse et votre expérience de dirigeant de TPE-PME sur la mutation marketing ainsi engagée : concurrence, nouveaux usages et attentes de vos clients, gisements de croissance, etc. et leurs conséquences sur vos offres à venir.

Comment monDirecteurMarketing analyse les mutations en cours.


Nos prédictions sectorielles :

>Internet Informatique Télécom



samedi 14 novembre 2009

Prédictions secteur Internet Informatique Télécom


C'est le secteur qui profitera le plus fortement et le plus durablement des mutations en cours, car il accompagne au plus près les nouveaux usages qui apparaissent à cette faveur. La convergence fixe-mobile, voix-données, etc. poursuit son irréductible avancée à mesure que les frontières traditionnelles du temps et de l'espace se dissipent dans les vies complexes et imbriquées des individus. Les principales innovations viennent moins de l'infrastructure, désormais mature et en déploiement généralisé, que des applications et des services.


Dans le grand public, les services individualisés l'emportent sur les médias de masse traditionnels, les repères identitaires sur les marques fédératrices :
- chaînes TV ciblées, thématiques, locales,
- vidéo à la demande, rattrapage TV , podcast radio,
- sonorisation et ambiançage vidéo personnalisés des espaces publics, points de vente, bars et restaurants,
- blogs personnels et réseaux sociaux communautaires,
- portails personnalisés (mashups),
- services géolocalisés / Location Based Services (films ou restaurants à proximité, promotions de commerçants, news de la ville, informations touristiques, ;..)
- auto-journalisme en ligne (CNN, ...).

On assiste enfin à l'essor de la domotique intelligente tant annoncée :
- tous les objets communicants de la maison sont interconnectés (ordinateur, mobile, console de jeux, cadre numérique, téléphone résidentiel, chaine HiFi, ...) et permettent notamment de partager vidéos, photos, musiques, ...
- surveillance et télésurveillance de la maison,
- commande locale ou à distance, programmée ou manuelle, des appareils domestiques (chauffage, volets, portes, arrosage du jardin, éclairages, audio-vidéo, ...)
- gestion de stocks des denrées alimentaires et des produits ménagers en liaison avec les achats en ligne,
- sonorisation et équipement vidéo en réseau dans l'ensemble des pièces de la maison,
- apparition des premiers robots ménagers (aspirateur, vidéosurveillance mobile,...) ou de loisirs connectés,
- réseau domestique étendu au voisinage, aux prestataires de la résidence (syndic, plombier, mairie, services d'urgence, ...).

Le livre, outil fondateur du savoir et de la culture, trouve enfin la place qui lui revient dans l'ère numérique :
- le web est, de fait, la plus grande bibliothèque du monde, mais aussi la plus pratique (accès instantané, indexation, collecte, navigation de proche en proche, ouverture multimédia, ...),
- les programmes de bibliothèques numériques (Wikipedia, Wiktionary, ...) font florès (Europeana, ...) et structurent le savoir en mode contributif et évolutif,
- les médias papier disposent tous d'une édition Internet complémentaire, qui trouve sa propre autonomie dans la réactivité et l'approfondissement,
- les livres traditionnels assurent l'interace avec le virtuel par l'insertion de liens html, de codes-barres, et l'adjonction de supports multimédias (CD-ROM, cartes mémoire, micro-clés USB, ...),
- les romans multi-auteurs, les mail-romans, l'auto-production d'écrits se développent et témoignent d'une grande vitalité littéraire,
- le problème du support (lisibilité, portabilité, matérialité) est partiellement résolu par l'avènement si attendu du e-book à papier et encre électroniques,
- de nouveaux outils pédagogiques, faisant la passerelle entre la toile et le monde réel, sont introduits à l'école et à l'université.

Le mobile intelligent (smarphone, PDA, ultra-portable, ...) devient un outil prédominant pour une majorité d'individus :
- joignabilité multimédia (téléphone, email, SMS, ...),
- organisation / réorganisation permanente de son planning,
- géolocalisation, contrôle à distance, optimisation de tournée,
- accès transparent aux ressources de l'entreprise (annuaires, documents, ...),
- accès en temps réel à la toile,
- consommation géolocalisée (SMS-mailing, codes-barres mobiles, recherche de proximité, ...),
- interaction sociale (échange de cartes de visites virtuelles, détection mutuelle, ...),
- TV sur mobile,
- paiement sur mobile,
- après l'ultra-portable, alternative PC au PDA, apparaît le PC sur clé USB, consacrant la convergence totale fixe-mobile et voix-données.

Les caractéristiques formelles de l'entreprise sont redéfinies, jusqu'à l'échelle de l'individu, pour servir un objectif d'efficacité, d'économies et d'adaptabilité :
- partenariats ad hoc et groupement d'entreprises,
- intégration des processus avec les fournisseurs, sous-traitants, clients, banquiers, ...
- organisation en franchises et autres réseaux synergiques,
- nomadisme, télétravail,
- recours aux freelances, externalisation de fonctions (finance, RH, marketing, ...).
Ces nouveaux modes d'organisation sous-tendent de nouvelles architectures informatiques et de nouveaux modes de communication, qui restent à mettre en œuvre dans la plupart des entreprises.

A cause de cela, les offres web 2.0 deviennent une réalité, non plus seulement dans la sphère privée, mais désormais dans le monde de l'entreprise :
- réseaux socioprofessionnels,
- places de marché,
- travail collaboratif, gestion de contributions multiples, gestion de projets en réseau,
- écoute permanente du marché et interaction avec les clients (enquêtes en ligne, forums, ...),
- interconnexions applicatives,
- visioconférence, e-learning, rich media, …
La question de la localisation des machines et des ressources devient moins importante que celle de la permanence, l'universalité, l'ubiquité, l'interopérabilité et la qualité du service apporté (SaaS, SOA, cloud computing).

On voit poindre la génération web 3.0, qui fait entrer les applications Internet dans le monde du naturel et de l'intuitif :
- moteurs de recherche sémantiques, accès à l'information recherchée en langage naturel,
- nouvelles méthodes de représentation, de classement et d'accès aux connaissances,
- interfaces graphiques informatiques de nouvelle génération utilisant les 3 dimensions spatiales qui nous sont habituelles,
- ultra-personnalisation des informations provenant de sources composites (mashup, RSS, ...),
- identification unique et universelle des internautes,
- fusion des données signalétiques personnelles publiées (blog, CV en ligne, profil sur réseaux sociaux, ...) en une "e-Biographie" publique,
- mise en relation automatique par affinités (sociale, professionnelle, géographique, ...), par exemple services automatiques de covoiturage, postulation instantanée à une offre d'emploi...
- enrichissement des modes de segmentation, typologie, profilage, ciblage et adressage de populations de prospects et clients,
- capteurs intelligents pour la traçabilité instantanée et complète de tout produit, pour des raisons sanitaires, éthiques, informatives, etc.
- workflows d'entreprise auto-adaptatifs,
- ERP interactifs avec les objets et processus (stocks, clients, ...) trackés via le web (RFID, codes-barres, ...),
- outils plus pointus de veille de marché, d'intelligence économique,
- systèmes de Business Intelligence auto-générateurs d'indicateurs clés, de tableaux de bord, d'alertes et de prévisions,
- méthodes d'apprentissage adaptées aux processus cognitifs humains.

L'open source s'impose partout, non comme l'utopie d'une alternative gratuite, mais comme la quintessence du modèle SaaS (Software as a Service) par lequel la valeur réside moins dans le produit logiciel lui-même que dans les services qui l'entourent :
- customisation des solutions à partir de socles applicatifs génériques,
- interopérabilité avec le reste du système d'information et celui des partenaires,
- évolutivité et ouverture logicielle pour des développements maison, réappropriation sans dépendance vis-à-vis d'un prestataire
- service clients, SAV, hotline technique irréprochables,
- modèle locatif économiquement plus pertinent (facturation tout compris, trésorerie versus investissement).

A tous les échelons, et au-delà de la seule résorption de la fracture numérique, les collectivités publiques jouent un rôle croissant dans la diffusion des nouvelles technologies :
- simplification des procédures et formalités administratives de l'Etat,
- informations civiques et communication au niveau des régions et départements,
- portails municipaux fédérateurs de commerçants et entrepreneurs,
- plateformes TIC proposées par les agences de développement économique, pépinières d'entreprises, etc.

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